Musique : À la découverte de Youssoupha.

Youssoupha est né le 29 août 1979 à Kinshasa, au Zaïre (Congo-Kinshasa). Son père est le musicien zaïrois Tabu Ley Rochereau. Sa mère est d’origine sénégalaise. Il est également l’oncle de la rappeuse belge Shay

Après être né et avoir grandi à Kinshasa, il arrive à 12 ans à Béziers, où il grandit avant de partir s’installer chez sa tante à Paris.

Venu en France pour y poursuivre sa scolarité, il réside à Osny puis à Cergy jusqu’à sa rentrée en seconde où sa famille et lui déménagent à Sartrouville dans les Yvelines.

Il passe son bac et obtient la meilleure note de l’académie de Versailles à l’oral de français, il s’oriente ensuite vers des études de “médiation culturelle et communication”. C’est après un cursus universitaire à la Sorbonne Nouvelle (Paris III) qu’il se consacre pleinement à la musique.

Son premier groupe est celui des Frères Lumières monté avec deux amis (et produit en partie par Rémy Sarrazin) avec qui il sort un maxi.

Après plusieurs projets dont l’album Tendance du groupe Bana Kin (avec Sinistre Kozi Philo et Mic genie), il sort fin 2005 un street DVD, Éternel recommencement, puis signe chez Hostile.

Le 25 mars 2009, le journaliste Éric Zemmour porte plainte contre lui pour « menaces de crimes et injure publique », et remporte son procès contre Youssoupha, après la mise en ligne de la chanson À force de le dire, teaser de l’album Sur les chemins du retour, dans laquelle Zemmour est cité nommément[23] : « À force de juger nos gueules, les gens le savent, qu’à la télé souvent les chroniqueurs diabolisent les banlieusards, chaque fois que ça pète on dit qu’c’est nous, j’mets un billet sur la tête de celui qui fera taire ce con d’Éric Zemmour ».

Le 2 juillet 2012, la cour d’appel de Paris a finalement jugé que ces propos n’étaient pas diffamatoires car ils « n’excédaient pas les limites admissibles en matière de liberté d’expression artistique ».

Cet arrêt infirme donc le jugement précédent, datant du 26 octobre. À cette époque, le tribunal correctionnel de Paris avait rendu un jugement défavorable au rappeur, le condamnant à 800 € avec sursis, la directrice de son label EMI, Valérie Queinnec, condamnée à 500 € avec sursis, et ils devaient tous deux également payer 1 000 € de dommages et intérêts et 2 000 € de frais de justice à Éric Zemmour. Il affirme tout de même avoir gagné le bras de fer.

En réponse, le chanteur précise dans une interview antérieure au journal Le Parisien qu’il s’agit de le faire taire non par la force mais par des arguments : « Le faire taire, c’est le remettre en place… Les paroles ne parlent ni de meurtre, ni d’agressions, ni de blessures… Je n’ai ni l’envie de le faire tuer ni de le priver de sa liberté d’expression. Le faire taire, c’est le remettre en place, le mettre face à ses propres contradictions »[24].

Il dispose également d’une tribune dans le quotidien Le Monde, dans laquelle il reprend les mêmes arguments de défense, fustige « le fantasme du rappeur-gangster », et met son procès en perspective avec ceux qu’avaient connus les groupes NTM, La Rumeur, Sniper, Monsieur R ou Orelsan, qui se sont tous soldés par un non-lieu[25].

Il reprend les sujets évoqués dans ces deux interviews dans une chanson sur son album Noir D**** intitulée Menace de Mort, incluant au début du morceau plusieurs extraits télévisés : un journal télévisé annonçant la condamnation de NTM et de Monsieur R, les passages de la Rumeur et du Ministère AMER à Tout le monde en parle et un extrait d’émission où Éric Zemmour dit être victime d’une menace de mort.

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